Robin BARATAUD, scénariste, mais encore ?
Co-créateur de CANDICE RENOIR et de PISTE NOIRE, Prix du meilleur téléfilm policier, Grand prix de la fiction policière. CAPITAINE MARLEAU, CHERIF, P.J., BOULEVARD DU PALAIS, LES CORDIER, FEMMES DE LOI, UNE FEMME D’HONNEUR, PROFILAGE, SECTION DE RECHERCHES, PLEIN SOLEIL, JULIE LESCAUT, MONGEVILLE…
Ce sont les « tags » qui ressortent le plus souvent pour définir l’auteur. Mais lui ? Comment se présenterait-il ? Pour le savoir, nous lui avons soumis un questionnaire assez direct, voici sa « déposition ».
Nom, prénom, âge, profession
BARATAUD Robin, 56 ans, scénariste télé
- Comment définiriez-vous votre métier ?
Partir de zéro, arriver à un texte tournable et entre temps, créer un univers, des personnages, des émotions, bref imaginer, structurer et dialoguer une histoire.
C’est aussi faire tout ça en symbiose avec des partenaires : co-auteurs, directeurs de collection, directeurs littéraires, producteurs, réalisateurs (parfois). Seul, cela n’aurait pas grand intérêt.
- Qu’est-ce qui vous a donné envie de le faire ?
Au départ, il y a une envie de faire des films. Puis, après quelques années sur les tournages à approcher quasiment tous les métiers du cinéma, la certitude qu’écrire était ce qui me plaisait le plus.
- Quand et comment avez-vous débuté ?
Au moment où avec mon camarade Jean Reynard on décide de passer au scénario, on rencontre sur le tournage d’un court métrage une comédienne qui propose de nous présenter sa sœur, agent de scénaristes.
- Pour quels types de projets pense-t-on à vous le plus souvent ? Dans quel type de rôle professionnel vous voit-on ?
Clairement, on fait appel à moi pour des projets policiers. La quasi-totalité des 70 films que j’ai écrits relève du genre. Ça me donne une certaine expertise en la matière.
On m’appelle également pour reprendre des projets bloqués qu’il s’agit alors de remettre sur les rails. C’est un travail technique, où il faut de comprendre ce qui ne fonctionne pas et d’y apporter des solutions.
Très souvent, on va m’appeler aussi pour encadrer des auteurs débutants et les accompagner sur leurs projets.
- Quel est votre talent méconnu ? Le type de rôles, de projets, de sujets sur lesquels on ne vous imagine pas encore alors que vous adoreriez travailler dessus ?
J’ai la chance d’aimer ce que je fais, à savoir écrire pour la télé hertzienne et principalement du policier. Etant heureux de faire ce que je fais, je n’ai pas d’autres envies et donc aucune frustration, notamment vis-à-vis d’éventuels projets plateformes ou cinéma.
- Quelques mots sur votre actualité ?
J’attaque deux projets : un 7ème épisode de « Capitaine Marleau » en coécriture avec Marc Eisenchteter et l’épisode n°2 d’une nouvelle série de TF1 dont le pilote doit être bientôt diffusé. A côté de ça, j’ai deux projets de séries actuellement en lecture dans les chaines.
- Avec quel format et/ou genre vous sentez-vous le plus à l’aise ?
Sans surprise, le policier, sous toutes ses formes : série, mini-série et unitaire.
- Quelles sont les dernières œuvres audiovisuelles ou cinématographiques françaises qui correspondent le mieux à votre univers ? Celles sur lesquelles, au regard de votre expérience actuelle, vous auriez voulu être appelé ?
En tant que spectateur, je vais avoir une préférence pour le polar noir centré sur les personnages. Mais j’ai la chance de ne pas avoir spécialement envie d’écrire ce que j’aime parce que je m’éclate à écrire les films que je fais. En fait, il y a le spectateur et le scénariste et ils ne prennent pas forcément plaisir aux mêmes choses.
Frédéric Krivine nous avait dit, au début de l’aventure « PJ », que si nous voulions faire carrière comme scénariste, il fallait être capable de trouver dans les projets la pépite qui fait que nous serions heureux de nous lever pour bosser sur ce film que nous ne regarderions pas forcément comme spectateurs. Cette pépite, ça peut être un sujet, une arène, un personnage et même, ça m’est arrivé, un dialogue.
- Si vous deviez vous définir en quelques hashtags ?
En vrac : #pro, #polars, #structure, #fictiontélé
- En quoi votre parcours personnel vous inspire-t-il ?
Je suis content d’avoir compris que venir au scénario parce qu’on aime James Ellroy et Michael Mann et écrire des Julie Lescaut n’est pas synonyme de frustration et d’échec. J’ai pris conscience très tôt qu’aimer « The Wire » ne veut pas dire qu’on est capable de l’écrire. Je sais ce que je peux faire et ne pas faire et je préfère nettement bien faire de la série policière « classique » que mal faire « la série qui va révolutionner la fiction française »
- Y-a-t-il de nouveaux projets dans votre besace 2024 ?
Pas vraiment, hormis les deux commandes et les deux projets de série en lecture dans les chaines. Projets qui, s’ils aboutissent l’un ou l’autre (voir l’un et l’autre), vont impacter mon année. Sinon, j’attends à la fois des commandes et des rencontres avec notamment des auteurs débutants.
- Comment faire pour en savoir un peu plus sur vous ?
Se parler.
CV EXPRESS
Vos dernières expériences pros :
– Deux épisodes de Marleau en attente de diffusion : « A contre-courant » avec David Hallyday, Romane Bohringer et Jérôme Deschamps et « L’ami français » avec Christopher Bayemi, Eric Caravaca, Jonathan Lambert, Irène Jacob et Bernie Bonvoisin (l’ancien chanteur de Trust !)
– « Piste Noire », mini série de France 2 diffusée début 2023 et rediffusé sur France 3 début 2024.
Vous avez déjà travaillé (hors projets « on spec ») sur / pour :
- Écriture
- Cinéma – Télévision
- Fiction
- Policier – Procédural – Thriller – Comédie – Adaptation d’œuvres littéraires
- Long-métrage
- Unitaire – Mini-Série – Série bouclée
- En 1ère Diffusion : TF1 – France 2 – France 3 – M6
Merci d’avoir joué le jeu !
Robin Barataud
Scénariste
CV
Agent : Synapsis – Marie-Servane Bargy